L’exposition « Souvenirs de films »
A l'IUT de Saint-Malo
Rencontre avec un acteur incontournable de Quai des Bulles, sans qui l’événement ne tournerait pas rond, il s’agit de Jean-Yves Philippe, régisseur général de notre festival !
Bonjour Jean-Yves ! Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions ! Peux-tu te présenter ?!
Bonjour ! Je suis Jean-Yves Philippe, je viens d’avoir 64 ans, je suis régisseur général et j’habite à Quimper dans le Finistère.
En quoi consiste le métier de régisseur ?
Le métier de régisseur général consiste à prendre en compte la globalité d’un événement, à collecter et traiter les informations afin qu’au final tous les aspects techniques, logistiques et humains aient été considérés, c’est la phase de préparation. Tout cela est mis ensemble pour que la machine puisse fonctionner harmonieusement et atteigne ses objectifs dans ses trois phases principales : le montage, l’exploitation et le démontage. Cela consiste aussi à procéder parfois à des arbitrages, validés par les responsables, dans l’intérêt bien compris de l’événement.
Peux-tu nous expliquer un peu quel est ton parcours ?
C’est une longue histoire, je vais essayer de synthétiser… J’ai tenu un café entre 1975 et 1978, j’y organisais des concerts, de jazz essentiellement, et à partir de là j’ai rencontré un certains nombre de musiciens et de techniciens du « métier » comme on dit ! Quand j’ai cessé cette activité je me suis retrouvé, poussé par un ami, à organiser des concerts, je travaillais quasiment seul, parfois avec l’aide d’un pote ou deux, et à ce moment là, des professionnels aguerris du métier m’ont proposé de les rejoindre pour travailler avec eux sur l’organisation de concerts plus importants. De fil en aiguille, de rencontre en rencontre je me suis formé au gré des missions que l’on me confiait.
Concrètement, quel est ton rôle sur le festival ?
C’est complexe de répertorier les tâches concrètes tant elles sont multiples et diverses, ce ne sera donc pas exhaustif :
Depuis combien de temps travailles-tu pour Quai des Bulles ?
J’ai la chance de travailler pour Quai Des Bulles depuis 17 ans, l’édition 2017 sera donc mon 18e festival ! Participer à l’organisation du même événement chaque année n’est pas trop lassant ? Pas du tout, bien au contraire c’est un plaisir de retrouver les personnes avec qui on a déjà apprécié travailler et d’en rencontrer de nouvelles avec qui on échange et à qui on transmet. Vu de l’extérieur cela peut ressembler à du copier/coller, mais ce n’est pas cela du tout, ça serait un piège et un risque d’erreur, à chaque édition on reprend tout au début même si on ne part pas de zéro et que l’expérience est importante. L’expérience et la connaissance de l’événement, des gens qui le peuple, de la ville qui l’accueille apporte année après année des gains de rapidité et d’efficacité.
Qu’est-ce que tu préfères dans ton rôle de régisseur à Quai des Bulles ?
Quai des Bulles, c’est pour moi le plaisir de retrouver des personnes avec qui j’apprécie travailler, une ville qui s’appelle St Malo, ma ville de cœur, faire des choses ensemble, « fabriquer » quelque chose en commun qui donne du plaisir, apporte la découverte et le partage, tout cela dans un bon état esprit de solidarité, avec à chaque fois de nouvelles découvertes d’artistes, de performances. Ce que je trouve le plus gratifiant c’est d’être utile à un collectif, d’être à l’écoute de chacun au service d’un projet global. Et je n’oublie pas tous les artistes, créateurs, écrivains, musiciens, techniciens, organisateurs etc, que ce métier m’a permis de rencontrer. Toutes ces rencontres m’ont fait grandir, m’ont enrichi, avec une pensée particulière pour l’équipe de régie soudée comme un équipage sur un navire ! Le sens de l’équipe est stimulant et permet souvent de se dépasser, l’appui et le soutien des services de la ville et des structures qui nous accueillent sont aussi très importants, tout cela mis ensemble dans un climat confiant, respectueux et convivial c’est une vraie richesse au service du festival.
Pendant combien de temps prépares-tu le festival en amont ?
Quand bien même le festival ne dure que quelques jours, il est présent tout le temps. Il y a bien sûr plusieurs phases dans la préparation, mais il convient de lui prêter attention toute l’année, suivre les évolutions, les mutations, les changements de personnes, glaner des infos… Bref, l’accompagner au fil des jours. Nous avons 4 à 5 réunions annuelles entre les premières infos concernant le projet et la réunion de bilan et des échanges permanents dès que l’on s’approche du festival. Ainsi nous allons arrivons au mois de septembre dans une phase plus active et des échanges plus formels avec toutes les parties concernées, alternant réunions sur site, dans les bureaux et échanges par internet et téléphone jusqu’au début du montage.
Merci pour ta participation !